Enfin. Muet depuis le début de la répression chinoise au Tibet, le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge, qui doit présider à partir de mercredi à Pékin la commission exécutive du CIO, a fini par prendre la parole ce lundi. Le patron de l'olympisme a appelé à une résolution pacifique de la crise et condamné l'usage de la violence.
Douillet: «On attendait cela avec beaucoup d'impatience»
Des propos qui ont été accueillis avec satisfaction par l'ex-judoka français David Douillet: «On attendait cela avec beaucoup d'impatience», a déclaré le double champion olympique et quadruple champion du monde, lundi matin. «Jusqu'à maintenant, il n'y a que les athlètes qui sont montés au créneau. Il était temps que le CIO réagisse», a déclaré le président de la Commission des athlètes du CNOSF (Comité national olympique et sportif français).
David Douillet a également avoué qu'il n'aurait pas donné les JO à Pékin, ajoutant que ce qui disqualifiait Pékin était «le fait qu'ils ne soient pas au niveau d'une liberté d'expression, pas au niveau d'une liberté totale, pas au niveau des valeurs olympiques en fait. Les valeurs olympiques, c'est le respect des hommes, le respect de l'humanité, le respect de la parole, le respect des peuples».
Samaranch: «Chaque pays a le régime qu'il choisit»
Une opinion que ne partage pas l'Espagnol Juan Antonio Samaranch, ancien président du CIO, qui a estimé ce lundi que la Chine, dont il a appuyé la candidature pour l'organisation des JO, «sera beaucoup plus ouverte» après l'événement. Et Samaranch de citer l'exemple de la Corée du Sud après l'accueil des JO en 1988 (Séoul). «Beaucoup de ceux qui protestent maintenant devraient le faire devant les Nations unies et non devant le Comité olympique», a estimé celui qui fut pendant plus de vingt ans (1980-2001) le patron du CIO et qui continue d'y exercer une grande influence.
«Chaque pays a le régime qu'il choisit», a estimé - sans rire - l'Espagnol, avant de qualifier «d'extraordinaire» ce qui s'est passé en Chine ces vingt-cinq dernières années en terme de développement économique. «Je suis sûr qu'après l'économie arriveront d'autres changements.»
Killy: les JO, «une bénédiction» pour les Tibétains
De son côté, l'ex-champion français de ski Jean-Claude Killy a estimé que l'attribution des JO à la Chine a été une «bénédiction» pour les Tibétains, qui de ce fait «ont pu bénéficier d'une médiatisation spectaculaire de leur cause». «La Chine est un pays qui connaît une vraie évolution, et à mon avis, modestement, en direction de la démocratie. L'attribution des jeux à Pékin accélère le processus», a affirmé Killy, qui a confimé son opposition au boycott: «L'olympisme reste un rêve et il ne faut pas le toucher.»
Jean-Claude Killy, qui vient d'être nommé par le CIO à la présidence de la commission de coordination des JO d'hiver de 2014 à Sotchi, est membre du CIO depuis 1995. Il a été également co-président du Comité d'organisation des JO d'hiver d'Albertville, en 1992.
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